Chez nous, c'est bio, bio, bio. Des repas à la douche, du ménage au lavage, presque tout est bio. Et non, on n'est pas des bourgeois et on n'est pas très bohèmes non plus - quoique (j'ai eu un vélo pour la fête des mères - utilisé une fois).

Mais pourquoi tout bio, tu te demandes? J'ai eu un déclic quand j'attendais Crapouillette, au début de ma grossesse. Avant cela, je me disais, de toute façon, c'est pas possible de tout faire bio, ça coûte trop cher. C'est vrai, ça coûte un peu plus cher, parfois beaucoup plus cher. Mais forcément, quand on fume 1 paquet tous les deux jours, qu'on sort tous les week-ends et qu'on fait les boutiques une fois par semaine, on n'a plus le temps (et l'argent) pour bouffer correctement (là je parle pour les gens comme moi hein, pas ceux qui ont des Romex ou des Loumoutin). Donc en ayant un enfant, tout cela a changé. Si, si, je t'assure, je ne fume plus, je ne sors plus (ou presque), je ne b.... bois presque plus (tu croyais quoi là?), et j'habite à la campagne alors les fringues, c'est une fois par mois au maximum - et encore, quand j'ai le temps (putain, faut que j'aille faire les soldes!).
Et puis, manger bio, penser bio et un minimum écolo, au final, ça peut te faire faire des économies, si, si.
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Oui, un bébé bio, ça se fabrique dans les prés! |
Je disais donc, le déclic. Je suis en train de fabriquer un être humain. Il est perméable à tout ce qui m'entoure, les odeurs, les substances, les poisons... Et des poisons, crois-moi, il y en a partout. En premier lieu, dans notre maison. L'un de mes premiers réflexes a été de jeter tous mes produits ménagers. Oui,
même surtout le Ci*it Ban* qui fait carrément fondre la saleté: de l'acide quoi. Je n'allais sûrement pas laisser mon bébé respirer des vapeurs d'acide, t'es fou toi? Donc exit, tous les produits ménagers. Je me suis immédiatement tourné vers le
Blog de Raffa et ses recettes écolos pour nettoyer toute la maison avec trois fois rien. Mes produis de base: vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon noir (3 fois rien, je te mens pas). Donc là, niveau économies, t'es OK et ta maison est propre (et bien rangée jusqu'à l'arrivée de la tornade sur pattes). Je me souviens d'un moment où j'avais fusillé du regard ma belle-mère qui avait gentiment amené de l'Eau Edarlate pour détacher je ne sais quoi et je l'avais
gentiment sommé d'utiliser cette merde en dehors de la maison (enceinte, mais une intégriste des poisons que j'étais!).
J'avais investi dans les
plantes dépolluantes aussi: ficus, plante araignée, anthurium, etc. Elles absorbent les polluants de la maison et sont du plus bel effet dans mon salon (attention au ficus tout de même qui peut être toxique si porté à la bouche).
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Allez Ficus, dépollue ma maison! |
Je n'ai pas mis les pieds dans un salon de coiffure durant plus d'un an (ba oui, durant toute ma grossesse mais en plus j'ai mis des plombes avant d'avoir 30 minutes pour aller me faire couper les tifs une fois bébé arrivé) - j'avais trop peur que les produits utilisés pour les permanentes, les couleurs, ainsi que les shampoings et soins soient néfastes pour moi et mon bébé. Donc, tu t'en doutes, je suis passée aux crèmes bio (les substances toxiques type parabens, phénoxyéthanol contenues dans les autres crèmes traversent la peau et peuvent donc potentiellement lui transmettre ces poisons), shampoings bio, bref, tous les produits d'hygiène bio (et vive le savon d'alep!). Voici un
lien intéressant pour connaître la toxicité de tes produits de soin.
La peinture que l'on achetée pour la maison était certifiée écologique, sans
COV. On a aussi fait attention à bien installer les meubles de la chambre du bébé en amont, en aérant bien la chambre tous les jours assez longtemps pour que le contreplaqué ne dégage pas trop de COV.

On a aussi changé notre alimentation. J'ai eu envie de manger plus sainement, plus de fruits, de légumes (bio bien sûr), moins de viande, du poisson sans excès. Je voulais épargner mon enfant des effets des pesticides, le plus possible. Et puis j'étais déjà pas fan de cola-cola et autres sodas, mais alors enceinte c'était hors de question, j'ai cartonné au Pernier Citron (les petites bulles qui font que t'as l'impression de prendre un vrai apéro, comme tout le monde) - d'ailleurs, toutes les étiquettes contenant des E suivis de chiffres, j'ai mis de côté. J'ai commencé à faire très attention aux substances type Bisphénol A: exit les boîtes de conserve (il semblerait qu'il y en ait dans les bouteilles de Perrier alors on privilégiait les bouteilles en verre), les plats en plastique réchauffés au micro-ondes, etc.
Et de plus en plus, en lisant les étiquettes des produits bio, je me suis rendue compte à quel point cela changeait notre alimentation. Finis les additifs, les colorants, les conservateurs, les exhausteurs de goût, on retrouvait le vrai goût des bonnes choses (et on allongeait notre espérance de vie a priori).
Avant, je n'aimais pas les tomates crues. Erreur: je n'aimais en fait pas la tomate de supermarché, forcée, hors-saison qui avait poussé sous serres et bourrée de produits phytosanitaires et passée au frigo. J'aime, j'adore la tomate du jardin ou de la biocoop au mois de juillet!!!
J'ai appris à suivre les saisons, à patienter jusqu'en juin pour manger des courgettes (huuuum). Les légumes qui poussent ensemble se marient d'ailleurs beaucoup mieux en cuisine, t'as remarqué?
Et donc on cuisine beaucoup plus, on n'achète plus du tout de plats préparés et presque plus de produits transformés. Je n'ai pas vu la tête d'un poisson pané (sauf maison), d'un bâtonnet de surimi ou d'une saucisse Gnaki depuis des années maintenant.
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Huum, un panier bio! |
Donc au final, oui, ça nous coûte un peu plus cher mais pas beaucoup. On privilégie la qualité plutôt que la quantité. Et on achète aussi pas mal de bio en supermarché mais en faisant toujours attention à ce que les produits soient issus de France. La Bio d'Espagne ou de Tunisie, trop peu pour nous. Et on achète un maximum en vrac pour éviter le suremballage.
Bref, on a encore sûrement encore beaucoup d'efforts à faire pour améliorer notre impact sur l'environnement. Mais en tous cas, on est contents de pouvoir préserver notre enfant un minimum des poisons qui nous menacent au quotidien et de leurs effets néfastes. La chasse aux produits dangereux n'est jamais finie, les industriels n'ont pas fini de nous surprendre et de nous prendre pour des pigeons. Mais on essaie de s'informer au maximum et de prendre le minimum de risques pour notre santé.
Donc ça, c'était la vie d'une femme enceinte, bio. Bientôt, je te raconterai la vie d'un bébé bio.
To be continued...
Quelques infos pour aller plus loin:
- Le film qui a radicalement changé ma vision des choses: "Nos enfants nous accuseront" de Jean-Paul Jaud
Et des dizaines de sites internet pour comprendre les dangers des pesticides, additifs et autres poisons sur notre santé et celle de nos enfants dont
Ecolonet.