samedi 27 avril 2013

La naissance à domicile d'un petit phénomène - Le jour où j'ai accouché #6


Aujourd'hui, H. et M. (même pas fait exprès - on les appèlera Hermione et Monsieur pour respecter leur anonymat) ont souhaité partager avec nous la naissance à la maison de leur petit Phénomène, accompagnés par Jak et Li, les même sage-femmes qui m'ont accompagné pour la naissance de ma Mini-Pépette. Bonne lecture!


Récit de naissance de Phénomène


Le terme était prévu pour le mercredi 26 septembre 2012. Un RDV au CHU était programmé pour un « contrôle ». La sage femme met en place des capteurs sur mon ventre pour faire un monitoring. Puis elle me fait un toucher vaginal (le deuxième de toute ma grossesse !), elle me dit que mon col est ouvert à 2 et est encore tonique. Elle me dit qu’elle connaît une méthode naturelle pour déclencher le travail. Je me réjouis et suis ouverte à sa proposition. J’imagine qu’elle va me proposer des tisanes… Alors qu’elle est toujours en train de me faire le TV, elle me dit qu’il s’agit d’un décollement de membranes. Je suis un peu affolée et je lui dis non assez fermement. Elle rétorque que j’aurai toujours le temps d’accepter plus tard.
Le monitoring montre que j’ai des contractions. Je ne m’en rends pas compte. Je trouve que c’est assez déstabilisant et que du coup, on se fie à la machine et plus à notre corps. La sage-femme me fait une prise de sang pour vérifier mon taux de fer, elle est inquiète et me dit que si j’accouche au CHU, j’aurai des injections de fer… Elle nous dit aussi que pour un premier accouchement on se fait une idée et que dans la réalité c’est bien différent. Elle me demande ma sensibilité à la douleur. Je n’en ai aucune idée. Pour cela, elle me demande si j’ai déjà eu des opérations et comment je les ai supportées. J’ai ensuite RDV avec une interne qui me fait une échographie pour voir s’il y a toujours assez de liquide amniotique, à priori c’est le cas. Nous n’avons aucune information précise lors de cet examen. Un prochain RDV est fixé dans 48 heures c’est à dire vendredi 28 septembre à 15H30.
Je commence à être inquiète, je ne veux pas être déclenchée. C’est tout notre projet qui tomberait à l’eau. Le suivi tant espéré ne serait pas là, et l’accouchement serait déjà médicalisé dès le début avec l’injection d’ocytocine ou de prostaglandine. Alors le jeudi je me dis qu’il faut se donner les moyens pour ne pas être déclenchée. Je fais mes vitres (enfin 3 sur 6), avec Monsieur nous marchons le soir pendant une demi-heure voire trois quarts d’heure et ensuite un peu de ménage, rangement puis nous faisons l’amour, tant qu’à avoir de la prostaglandine autant qu’elle soit naturelle !
La nuit passe, je me réveille une première fois pour aller aux toilettes (classique depuis plusieurs nuits…). A 5H30, je me réveille à nouveau pour aller aux toilettes. Je me recouche et je sens des contractions. J’en avais pendant mon sommeil mais elles ne m’empêchaient pas de dormir. Par curiosité, je regarde l’heure pour connaître leurs fréquences. Elles sont au départ rapprochées toutes les trois minutes puis toutes les cinq minutes, ça dépend. Je commence à les accompagner vocalement, je gémis très légèrement. Vers six heures, je me décide à aller prendre un bon bain chaud. Si jamais l’accouchement est prévu pour aujourd’hui, le travail continuera dans le bain. Monsieur m’apporte l’ordinateur et me met un film. J’ai du mal à la suivre, je me concentre sur les contractions qui sont plus présentes. Je me sens bien dans l’eau. Elle est chaude comme j’aime, c’est agréable. J’ai allumé ma bougie du blessing way et l’ai mise derrière ma tête, derrière la baignoire. Je suggère à Monsieur de descendre les toilettes (nous avons des toilettes sèches). Il me demande s’il faut appeler Li. Je lui propose qu’on attende encore un peu. Je trouve qu’il est tôt. Elle a eu deux accouchements de nuit quelques jours auparavant alors je n’ose pas la déranger tout de suite. Je veux la préserver un peu et lui permettre de dormir encore un peu. Monsieur n’arrête pas, il s’occupe de toute la logistique. Il descend un matelas, met une bâche dessus, un drap… Environ trois quarts d’heure après le début du bain (il m’est difficile de donner des heures, la notion de temps disparaît pendant l’accouchement), je propose à Monsieur d’appeler Li. C’est chose faite, il l’appelle, lui dit que je suis dans le bain et que j’ai des contractions. Elle lui répond qu’elle a passé la nuit chez un couple mais que la dame n’a pas accouché. Elle est à Ingrandes sur Loire, elle a donc une heure de route. Elle part. J’étais un peu inquiète, ne l’ayant pas au téléphone, j’avais compris qu’elle accouchait l’autre maman et donc qu’elle ne pourrait pas venir. Monsieur me rassure et me dit qu’elle part. Chouette, ça y est c’est parti… C’est un peu l’excitation, hop ça y est !!!! Les contractions sont toujours présentes. Je commence à avoir envie de sortir du bain, cela fait maintenant une bonne heure que j’y étais. Je veux aller aux toilettes. La fameuse « chasse digestive » dont nous avaient parlées Jak et Li, est pour maintenant. Je mets une culotte et un débardeur. Je gère quelques contractions à quatre pattes dans les escaliers, c’est pas mal comme endroit pour les appuis. Je suis contente qu’on ait appelé Li et j’ai hâte qu’elle arrive. Je me dirige ensuite sur le matelas que Monsieur a installé près du canapé. Je suis à quatre pattes encore, la tête sur le canapé et je commence à sérieusement faire des sons graves, j’essaye de m’appliquer à ce qu’ils soient bien graves, je les ressens dans le bas de mon ventre. Il y a de la musique, je ne me souviens plus qui l’a mise, je crois que c’est moi. Il s’agit de la bande annonce du film le premier cri.
Li arrive (il est peut-être 8 heures), j’ai toujours la tête dans le canapé et reste concentrée sur mes contractions. Elle propose qu’on éteigne la lumière dans le salon. Ca me convient, il est vrai qu’elle était forte. La bougie est toujours à mes côtés. Li s’installe. Mes contractions sont dans le dos, comme quand j’ai mes règles mais de façon plus intenses. Ce n’est pas du tout agréable. Li et Monsieur mettent de l’eau à chauffer et remplisse la bouillotte. Ca me fait du bien, ça ne me soulage pas mais c’est agréable. Les contractions s’intensifient, je fais toujours des sons graves, des « oooooooo ». Li et Monsieur m’encouragent et m’accompagnent pour que les sons restent bien graves et viennent bien du bas de mon ventre et non du fond de ma gorge. Monsieur s’occupe de mon dos, les contractions me font mal au dos. Il me masse, tient la bouillote. Après un petit moment, Li me propose de m’examiner, les contractions sont toujours assez rapprochées. Elle me dit que je suis quasiment à dilatation complète. Elle est surprise et me dit que c’est comme si j’accouchais de mon troisième et non pas comme une primipare… Je suis heureuse. Yes !!! Je lui demande ce qu’il va se passer, si ça va être encore long, combien de temps est-ce qu’il reste… Elle me répond qu’elle ne peut pas me dire combien de temps il reste mais que le travail avance très bien et qu’à cette allure, j’aurai accouché avant l’heure du déjeuner. Une nouvelle satisfaction pour ma part. Je ne peux pas m’empêcher de calculer dans ma tête, je me dis que j’arriverai à accoucher en six/sept heures. Je suis fière. J’ai une pensé, des pensés pour mes parents. Je réfléchis à comment je vais leur annoncer. Ils seront très certainement à table. Mon portable a sonné dans la matinée puis le fixe aussi, je me doute que c’est maman qui m’appelle…
Je suis un peu inquiète car la poche des eaux n’est pas rompue. Je n’ose pas tout de suite en parler à Li puis je me lance, je lui pose la question, je lui demande si c’est normal. J’avais en tête que la poche des eaux se rompait au début et que ça accélérait le travail. Du coup, si pour moi elle n’était toujours pas rompue, c’est qu’il allait y en avoir encore pour longtemps. Non, elle m’explique que la tête du bébé appuie dessus et que du coup elle ne peut pas se rompre mais que ce n’est pas grave. Elle est fissurée et il y a des petits écoulements de temps en temps. Monsieur s’occupe de mon dos en permanence pour essayer de me soulager, il me masse, le bouge de droite à gauche, il me met la bouillotte mais c’est toujours assez fort.
Je varie les positions. Je marche de temps en temps, m’allonge, me mets à 4 pattes, vais aux toilettes… Li me demande si je veux boire, oui c’est le cas, j’accepte un verre d’eau. Peu de temps après je le vomis. Je suis fatiguée. Je commence à avoir envie de pousser, il est peut-être 10H30, 11H ? Pendant les contractions je pousse, j’accompagne la contraction. L’envie de pousser est plus forte que moi. Je sens venir les contractions par la douleur dans mon dos, elle s’intensifie peu de temps avant la contraction comme une énorme bouffée de chaleur mais au niveau du dos. Pendant ces contractions, j’ai besoin qu’on soit avec moi, j’ai besoin de m’accrocher pour pouvoir pousser. Li et Monsieur me nettoient de temps en temps depuis un petit moment avec des lingettes lavables ou des gants de toilettes et de l’eau chaude. C’est agréable, ça me fait du bien.
Je demande à Li qu’elle va être la suite des évènements, quel chemin il reste à parcourir au bébé, si ça va être long… Elle m’explique les passages que le bébé doit encore parcourir, je me souviens de deux étapes. A chaque contraction, je pousse. Je suis fatiguée, j’ai besoin de m’allonger. J’en ai marre et en plus j’ai mal. J’ai envie que ça se termine, j’ai envie de dormir. Je me souviens dire que j’ai qu’une envie : dormir avec mon bébé. Dès que je m’allonge, l’espacement des contractions est plus important. J’ai froid aux pieds. Ils me mettent une couverture mais je ne la supporte plus dès l’arrivée d’une contraction. C’est une gymnastique, ils me couvrent à chaque fois entre chaque contraction et me découvrent dès l’arrivée d’une nouvelle contraction. Je me plains : j’ai mal au dos, j’en ai marre, c’est long, je veux que ça se termine. Li m’examine à nouveau. Pas de grand changement. Elle m’explique que mon col est totalement ouvert mais d’un côté il n’est pas totalement mou (encore tonique), il y a un bourrelet, c’est ce qui bloque la descente du bébé. Li appelle Jak pour lui expliquer la situation. Je produits des sons graves, je ne veux surtout pas entendre ce qu’elles se disent, j’ai trop peur d’entendre une mauvaise nouvelle. Li revient nous voir, elle dit qu’il faut patienter et continuer à masser le col. Jak dit qu’il n’y a pas d’urgences, elle n’a pas besoin de venir. A chaque contraction, Li me masse le col pour m’aider et essayer de faire disparaitre le bourrelet. Elle me donne de l’homéopathie. Elle me propose de changer de position, je me mets à quatre pattes sur le matelas, marche un peu, me suspends aux rambardes de l’escalier… Je suis fatiguée, le fait de pousser m’épuise et ne produit pas les résultats souhaités. Le bourrelet est toujours présent. Le temps passe, je ne sais pas quelle heure il est. J’ai souvent envie d’aller aux toilettes. Dès que Monsieur part ou veut partir, j’ai une contraction qui arrive de suite ! Je me demande comment on pourrait faire pour aller à l’hôpital. J’en ai vraiment marre, j’ai mal, je veux la péridurale. Mais je me rends bien compte que ça n’est pas possible, j’ai des contractions trop rapprochées. Je m’imagine dans la voiture avec les contractions. Après je me dis que je serai tellement fière de moi d’accoucher sans. Je me dis que je suis peut-être dans la phase de désespérance mais elle me semble longue. Je sens que Monsieur se démobilise, je lui demande de ne pas me laisser. Li est désolée pour moi. Le bourrelet est toujours présent. Je m’énerve un peu et met un coup de poing dans le matelas. Li écoute le cœur du bébé à plusieurs reprises entre les contractions avec le doppler et tout va bien à chaque fois, le bébé n’est pas en souffrance.
Elle nous demande si on veut appeler Jak pour qu’elle apporte un nouveau souffle. Je dis oui, ça me ferait plaisir de la voir. Les contractions se rapprochent et s’intensifient. Li appelle Jak, elle lui explique que le travail stagne et qu’un nouveau souffle pourrait être bénéfique. Tout le monde est épuisé. Je suis allongée sur le côté sur le matelas. Une fois que Li raccroche, elle me propose de me mettre debout, de changer de position. Je me remotive et m’encourage. Je marche un peu, me rapproche de la rambarde des escaliers, une contraction arrive. Li masse toujours mon col. Je sens que le bourrelet disparaît d’un cou et je sens la tête de mon bébé descendre. Elle est là, sa tête est tout prête. Ca nous remotive. Je vois Li qui prépare des instruments, elle sort une boîte. Je suis suspendue à la rambarde, les radiateurs sont à mes pieds. Li met des coussins sur les radiateurs. J’ai très envie de pousser. Elle nous propose de changer de position. Monsieur était derrière moi, il me massait le dos. Monsieur se met au sol sur les genoux, ses fesses sont sur ses pieds. Je pose mes fesses au sol et mon dos est incliné et repose sur Monsieur  J’ai les pieds sur les radiateurs. L’endroit n’est pas idéal mais il est « trop tard », j’ai très envie de pousser. Ca y est, c’est parti. Monsieur me dit qu’il voit ses cheveux, il est très ému, je l’entends pleurer. Moi je ne vois rien, je me décale un peu pour essayer de voir, je touche mon sexe et sa tête. Ca me donne de l’énergie. La douleur est intense. Je regarde Li avec des yeux effrayés, je lui dis que j’ai peur. J’ai en effet très peur. La douleur est intense et me fait très peur. Ca me brûle énormément, Li me met un gant chaud sur mon sexe, ça me soulage. Maintenant c’est différent, je ne peux plus me reposer entre chaque contraction. Une fois la contraction passée j’ai toujours mal, ça me brûle toujours, ça tête avance progressivement, je l’aperçois. Une fois la contraction passée, sa tête remonte. Je demande à Li de m’aider, de retirer ce bébé. Elle me dit que ce n’est pas possible et que si elle le faisait ça serait encore bien plus douloureux. J’ai tellement mal que je me dis que lors de la prochaine contraction, il faudra pousser fort pour que ça se termine le plus vite possible. Une autre contraction arrive, je pousse fort, ils m’encouragent, je vois ses cheveux noirs sortir, une partie de sa tête. C’est énorme dans quelques minutes nous verrons notre enfant… J’ai très mal, je le dis, j’ai mal au clitoris, à la vulve et au périnée. Tout est tiré, distendu. J’ai vraiment très peur, j’ai l’impression que tout va « exploser », que tout va se déchirer. Une autre contraction arrive, je pousse fort, très très fort et la tête sort. C’est magique, sa petite tête est là. Je ne me souviens plus après ce qu’il s’est passé. Une nouvelle contraction arrive et le corps sort. Li prend le bébé et le met sur mon corps, c’est une fille. Je lui fais des bisous, lui dit que je l’aime. Li la frotte un peu, elle a l’air un peu « grogui ». Elle nous fait entendre sa voix, et elle me regarde, un regard intense inoubliable...
Peu de temps après, j’ai à nouveau des petites contractions, je crois qu’au bout de deux le placenta sort. Jak arrive à ce moment. Li nous fait toucher le cordon, il bat encore. Nous attendons avant de le clamper. Puis Monsieur le coupe.
Après, je me dirige sur le matelas. Monsieur porte Phénomène, elle est en peau à peau… Li me met de l’argile blanche sur ma déchirure. Avec Phénomène, nous commençons à faire connaissance, elle veut commencer à téter, la mise au sein est un peu difficile, je ne sais pas du tout comment m’y prendre. Li et Jak sont là pour nous aider. Ensuite, Li  fait les premiers soins à Phénomène, elle s’occupe de son cordon puis la pèse. Les enchères sont lancées, Jak dit 3kg8 et Li 3kg6 si je me souviens bien. En fait ça sera 4kg100… Un beau petit morceau. Mon ventre est tout flasque, ça fait bizarre, il est mou et bien moins gros.


Tout le monde commence à avoir faim. Nous n’avions pas pris de petit déjeuner ni déjeuner… Li non plus. J’avais préparé un grand plat de moussaka la veille. Li,  Jak et Monsieur vont manger. Et moi j’ai envie d’amandes et de chocolat ! Cela fait beaucoup rire Monsieur  il dit que c’est un signe de bonne santé ! Le téléphone sonne, je reçois un sms de Perrine me disant que Walnut (Fleur de Bach) est dans son garage, je lui réponds que j’en n’aurai pas besoin et que Phénomène est née. Mon portable sonne à nouveau, c’est maman, je ne peux rien cacher, Phénomène s’exprime !!! J’appelle Papa pour lui annoncer puis Pauline et Thibaud. Monsieur s’occupe d’appeler Claude, Sandra, Fred et Hélène. J’appelle Marion et Perrine. Nous sommes accrochés au téléphone ! Monsieur appelle les futurs Parrain : Chacha et Marraine : Stéphanie, pour leur annoncer et leur demander s’ils sont prêts à accepter ce nouveau rôle.


J’ai appelé le Chu pour m’excuser de ne pas être allée au RDV mais c’est parce que j’avais accouchée. La sage-femme, Mme B., nous a rappelé un peu plus tard et a posé un tas de questions à Monsieur. Le manque de confiance dans le professionnalisme de Li était flagrant. Quelle quantité de sang j’avais perdu, Combien de temps elles étaient restées, combien de temps ça avait duré, si je continuais mon traitement pour le fer, qu’il faudrait envisagé une perfusion… etc… Je crois qu’elle avait besoin d’être rassurée et de se rendre compte que oui, Li et Jak sont de VRAIES sages-femmes et aussi voire plus professionnelles qu’elle(s) !


Maintenant avec le recul, je dirai que oui pour tout l’or du monde, je souhaiterai à nouveau accoucher à la maison avec la présence de Li et/ou Jak. Quel bonheur de pouvoir vivre ça en toute intimité et d’être soutenue, encouragée, valorisée. Je sors de cette expérience bien plus forte, tellement fière de moi, d’avoir réussie à le faire. D’avoir permis à notre fille d’avoir une naissance sans violence et dans une grande douceur. A l’abri de certains gestes médicaux qui auraient été inutiles dans notre situation. C’est une très belle rencontre que nous avons faite, un vrai lien de CONFIANCE avec nos deux sages-femmes. Grâce à elles, nous avons pu vivre quelque chose d’exceptionnelle. Nous nous sommes tout de suite sentis bien, nous connaissions ce lieu. Nous avions « juste » à nous concentrer sur cet accouchement. Le suivi global aura été le suivi qui nous fallait pour cette grossesse.





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Si toi aussi, tu souhaites publier ici "Le jour où tu as accouché", n'hésite pas à m'envoyer un mail à mamanature49@gmail.com.


Un grand merci à H. pour avoir partagé ce témoignage avec moi et accepté qu'il soit publié.
Ces mots et cette image lui appartiennent, merci de ne pas les recopier.
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mercredi 10 avril 2013

La troisième voie

La plupart du temps, quand vous êtes enceinte et qu'on vous demande où vous voulez accoucher, que ce soit votre gynéco, votre médecin généraliste ou votre voisine de palier, voici ce qu'on entend:

"Et vous allez accoucher où? à la clinique ou à l'hôpital?". 



A moins d'habiter en Ardèche où les taux d'accouchements à domicile avoisinent les 10%, peu de gens savent qu'il est possible voire légal (si, si je vous jure) d'accoucher chez soi. Certes, les sage-femmes ayant décidé de consacrer leur pratique à l'accompagnement des couples ayant pour projet de mener la naissance de leur enfant chez eux ne courent pas les rues. Parfois, elles ne sont même pas inscrites sur les quelques listes nationales qui existent. Il faut donc être un peu initiée, un peu informée et être dans les "bons réseaux" pour avoir connaissance de cette possibilité et des sage-femmes qui se l'autorisent. Malheureusement, il n'y en a pas encore dans tous les départements français, et certains couplent n'ont pas accès à cette possibilité à cause de l'absence de sage-femme pratiquant l'accompagnement global dans leur secteur géographique.

Alors, certes, aujourd'hui, de plus en plus de maternités sont équipées de salles "physio", ou de salles nature, ce qui va, à mon avis, dans le bon sens. Mais en pratique, peu de maternités ont une équipe formée et dédiée pour ce service, et cela reste dans l'enceinte de l'hôpital et sous la responsabilité des médecins et non des sage-femmes.

A l'heure où l'on parle de l'expérimentation française des maisons de naissance, on voit bien que notre pays n'est pas encore prêt à laisser aux sage-femmes leur autonomie, et que pour assurer (soit-disant) la sécurité, elles doivent bien évidemment rester sous la dépendance et la responsabilité de ces messieurs les gynécologues. On oublie bien souvent que les sage-femmes représentent une profession médicale à part entière et que tant que l'accouchement reste dans un cadre physiologique (sans pathologie), elles sont les plus compétentes pour accompagner les naissances. Les gynécologues sont là pour intervenir en cas de pathologie, c'est leur domaine. La physiologie, elle, est du domaine des sage-femmes. 

Donc, je disais, au-delà de la clinique et de l'hôpital, il existe bien une troisième voie. Celle de l'accouchement à domicile. Oui, il est possible, en l'absence de contre-indications médicales, d'envisager de donner naissance à son enfant chez soi. C'est le choix que nous avons fait, Papa-Nature et moi pour notre deuxième enfant.

Un accompagnement global
17 février 2012. Le test de grossesse que je viens de faire me confirme que je porte à nouveau la vie! Immédiatement, ma première réaction est de me dire qu'il va falloir que je me renseigne rapidement pour trouver une sage-femme. Je sais que sur la liste nationale, il n'y a officiellement pas de SF pratiquant l'AAD dans mon département et je projette d'appeler celles des départements limitrophes pour savoir si l'une d'entre elle accepterait de nous suivre. Ce même jour, je rends visite à une amie. Elle me dit:
"Tiens au fait, ma sage-femme m'a dit qu'il y avait une sage-femme qui accompagne les naissances à domicile qui habite dans notre village!".
Elle me donne son nom et son numéro. On ne sait jamais, ça peut servir un jour. Bien sûr, elle ne savait pas encore que j'étais enceinte mais son information ne pouvait pas mieux tomber!
Si je ne croyais pas aux signes du destin, me voilà convaincue. Apprendre le même jour, ma grossesse et le fait qu'une SF qui accompagne les AAD habite à deux pas de chez moi, c'est quand même une sacrée coïncidence!
A ce moment là, je suis en pleine lecture du livre: "Intimes Naissances" et je me rends compte que cette sage-femme a écrit un chapitre de ce livre, j'en apprends un peu plus sur elle, elle a une expérience impressionnante. J'ai hâte de la rencontrer. Le temps de convaincre mon homme à moitié (le tout en une soirée de discussion et quelques jours de réflexion pour lui), je l'appelle et on convient d'un rendez-vous. Je compte bien sur cet entretien pour convaincre à 100% mon homme!
Ce premier rendez-vous durera une heure et demie, comme à peu près tous les rendez-vous que l'on aura par la suite. C'est le début d'un accompagnement global, qui durera 9 mois et même plus.

Mais je vous raconte la suite au prochain épisode...




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mardi 9 avril 2013

DIY: un lunch-bag pour petite fille

Un pique-nique de prévu avec l'école pour Miss-Nature. Et hop, l'envie m'a pris de lui réaliser un petit sac à pique-nique, ou lunch-bag en angliche.

Un patron griffonné sur une enveloppe usagée, une récup de tissu enduit, quelques coups de ciseaux, un peu de couture et voilà!




Ma Miss-Nature était toute fière d'avoir un joli petit sac pour y mettre son repas.

Bonnes cousettes les filles!
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