vendredi 17 janvier 2014

La limite

Vous le savez, ici on a choisi la non-violence. On a choisi de ne pas lever la main sur nos enfants, pas même une petite tape. On a choisi de ne pas punir, de ne pas brimer, de ne pas faire peur.
Et pourtant.
Pourtant, parfois, c'est dur.
Malgré les livres sur la parentalité positive, malgré les conférences, les discussions, les ateliers de communication non-violente, malgré le fait que je sois absolument convaincue des effets néfastes de la violence dite éducative.
Parfois, malgré tout ça, je passe tout près.
Tout près de tout ce que je ne veux pas être.
Souvent, c'est quand je suis seule, quand je ne peux pas passer le relais alors que la colère m'envahit.
Quand elle ne m'écoute pas et n'en fait qu'à sa tête. Et que moi, je ne cherche pas à comprendre plus loin que "elle refuse de m'obéir".

Parfois alors que tu sais pertinemment que tu devrais t'arrêter, te maîtriser, souffler un coup, réfléchir et discuter, c'est plus fort que toi, ça monte, tu cries et tu l'empoignes un peu trop fort pour qu'elle aille mette son p*** de pyjama.
Et bien sûr, tu regrettes. Tu t'excuses. Tu t'en veux. Et un sentiment d'échec cuisant t'envahit. 
Et si je lui avais fait mal?

Alors je me dis que quand même, heureusement que j'ai ce garde-fou. Heureusement que j'ai cette limite. Car même si parfois, je suis à deux doigts de la franchir, je ne la perds pas de vue.
Cette limite, elle me permet de toujours privilégier le dialogue, l'écoute, la maîtrise de moi-même et de ma colère.
Elle montre aussi à ma fille que non, la violence n'est pas permise et n'est pas normale. Et que si parfois, elle apparaît quand même, elle n'est pas justifiable et que la faute est toujours du côté de celui qui l'a commise. Pas celle de l'enfant.









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2 commentaires:

  1. Je pense tout pareil, et j'avais cette foi, jusqu'à ce que la limite fut franchie sans que je me rende compte et je m'en veux à un point.., surtout que je pensais jamais la franchir, toujours être sur le point, mais il aura fallu attendre les 6 ans proches pour que ça arrive..
    Je vous souhaite de réussir à tenir cette limite, le plus longtemps possible et même ne jamais la franchir :)

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  2. Ici, c'est particulièrement difficile lorsque du haut de ses 2 ans, il préfère crier (que dis-je? HURLER) plutôt que de nous laisser la possibilité de comprendre cette colère. Alors je m'entends perdre mon calme. Courage! Un bon parent est celui qui agit selon ses valeurs et reconnait ses erreurs. Je me souviens ces moments où ma Maman s’excusait d'avoir "débordé" et le soulagement que cela m'apportait.

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